TY AN COZ, TY AN NEW
ou la construction du nouveau restaurant de l'ESAT
Ty an coz (la vieille maison)
Engoncée dans un habit
devenu trop petit
ou pas assez grand
la famille s'étend, s'agrandit
les gamelles trop restreintes
la gabelle aléatoire
la vieillesse l'a arthrosé
sa faïence défunte.
Mais serait-ce le bruit d'une bétonnière
ou d'une tronçonneuse
là où jadis
il y a eu un magasin
qui lui, a taillé la route
juste en contre bas
mais c'est taillé un costume à sa mesure.
Une buanderie s'y est installée
et déambuleuse est partie
momentanément à l'autre bout de la ferme
métamorphosée elle aussi.
Mais ne serait-ce le chuchotement
des tondeuses, les espaces verts
émigrants eux aussi vers la ferme.
Hantés par tant de souvenirs,
nous ne pouvons partir
que sur de bonnes bases.
Démontage de l'atelier existant à différents stades
Ty an new (la maison neuve)
Sur cette ossature
se greffent de nouvelles côtes,
de nouveaux organes lui seront implantés.
Le nouveau bâtiment
fendra une mer d'incrédulité
et bientôt, sereins,
nous pourrons accomplir
notre labeur
mais pour l'instant,
nous piaffons d'impatience.
Texte réalisé par Régis, mai 2015